Les dynamismes éruptifs

les dynamismes éruptifs

 

la composition chimique du magma influe sur le dynamisme éruptif du volcan. Ainsi, un magma riche en silice sera plus visqueux qu'un magma pauvre en silice. Plus la lave issue de ce magma sera visqueuse plus l'éruption sera explosive. Il existe donc plusieurs types d'éruptions possible selon le degrés de viscosité du magma. Nous allons d'abord commencé notre études par les éruptions les moins dangereuses, les effusives, pour terminer sur les éruptions explosives.

 

 

I) Les éruptions "Hawaiiennes"

Les éruptions effusives émettent des laves basaltiques, pauvres en silice et donc très fluides qui libèrent les gaz volcaniques facilement. Les éruptions sont relativement calmes produisant seulement de grandes coulées de lave. Ces « volcans rouges » sont ceux des points chauds comme ceux de Hawaii ou du Piton de la Fournaise sur l'île de la Réunion.

Les volcans situés sur les dorsales océaniques peuvent également être les hauteurs d'éruptions hawaiiennes. Mais des volcans situés sur les zones de subduction peuvent aussi, exeptionnellement, générer des éruptions effusives comme par exemple le Vésuve. Le magma contenu dans la chambre magmatique du célèbre volcan est souvent sujet à des mutations de sa composition chimique et donc les dynamismes éruptifs du Vésuve sont très variés.

 

 

Schéma d'une éruption hawaienne

 

 

 

 

II) Les éruptions "Stromboliennes"

 

Le type strombolien émet des laves moyennement fluides sous forme de coulées et de tephras comme quelques bombes volcaniques et quelques scories projetés par des explosions fréquentes. Un nuage de cendre peut s'élever à quelques centaines de mètres de hauteur. La dangerosité dépend de la proximité des implantations humaines.

Le volcan Stromboli aux îles Eoliennes, comme son nom l'indique, est l'exemple type de ce dynamisme éruptif. On peut citer également le Yasour aux Nouvelles - Hébrides ou le Shishaldin en Alaska.

Les éruptions stromboliennes sont des éruptions intermédiaires entre les éruptions effusives et les éruptions explosives.

 

 

Schéma d'une éruption strombolienne :

 

 

 

III) Les éruptions "Vulcaniennes"

 

Le magma contenu dans la chambre magmatique commence à se faire réellement visqueux. Des fontaines et des projections de lave donnent naissance à des coulées qui descendent le long du volcan et peuvent atteindre des constructions. Mais la où le risque pour les vies humaines est le plus élevé c'est au niveau des projections de pierre ponce, cendres et bombes qui peuvent se produire et s'élever à plusieurs kilomètres de hauteur. Le Vulcano aux îles Eoliennes émet souvent des éruptions de ce genre, il est donc l'exemple type.

 

Schéma d'une éruption vulcanienne

 

 

 

IV) Les éruptions "Péléennes"

 

Dans ce type d'éruption, la lave pâteuse ne s'écoule quasiment pas et a tendance à former un dôme de lave. Celui-ci, sous la pression du magma, peut se désagréger ou exploser en produisant des nuées ardentes et des panaches volcaniques. Les nuées ardentes peuvent atteindre des vitesses de 500 km/h. Ces éruptions sont bien souvent meurtrières :

 

Montagne Pelée en 1902 (28000 morts) à la Martinique, Mont Unzen au Japon en 1991 ou encore Soufrière Hills sur l'île de Montserrat aux Antilles ont connu des éruptions péléennes.

 

Schéma d'une éruption péléenne

 

 

 

V) Les éruptions "pliniennes"

 

Dans ce type d'éruption, la lave est extrêmement pâteuse car très riche en silice. Les gaz volcaniques ne pouvant se libérer, la pression augmente dans la chambre magmatique et produit des explosions qui pulvérisent la lave et parfois le volcan en projetant des cendres à des dizaines de kilomètres de hauteur. Le panache volcanique retombe en général sous son propre poids et dévaste les flancs du volcan à des kilomètres à la ronde. La présence de nappes phréatiques sur le chemin de la lave augmente le risque explosif et la dangerosité de ces volcans.

 

Le dynamisme éruptif qui revient le plus souvent au Vésuve est d'ailleurs le type plinéen. La célèbre éruption de l'an 79 qui a détruit Pompéi était de ce genre. On a appelé cela des éruptions "pliniennes" car c'est Pline l'ancien qui a décrit ce dynamisme éruptif pour la première fois justement pour décrire l'éruption du Vésuve de l'an 79.

 

Schéma d'une éruption plinéenne :

 

 

 

VI) Les éruptions "Sursteysiennes"

 

Les éruptions surtseyennes sont des éruptions phréato-magmatiques qui mettent en cause de grandes quantités d'eau. Il s'agit en général d'éruptions sous-marines ou sous-lacustres proches de la surface, en général moins de cent mètres de profondeur, ou sous-glaciaires lorsque la chaleur du magma parvient à faire fondre de grandes quantités de glace.

 

Lors d'une éruption surtseyenne, la surface du volcan se trouve à quelques mètres ou quelques dizaines de mètres sous la surface de l'eau. La pression de l'eau n'est alors plus suffisante pour éviter l'explosion de la lave à son contact. Des explosions « cypressoïdes », en forme de cyprès, se produisent alors, mélangeant lave et tephras refroidis, eau liquide et vapeur d'eau. Une fois que l'île a émergé, l'éruption se prolonge avec un type terrien qui dépend de la composition chimique du magma

 

Schéma d'une éruption Surtseyenne :

 



15/12/2009
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